Nous commençons notre marathon culturel et artistique par la Casa de Poesía Silva ! Cette maison de la poésie, datant du XVIIIe siècle, n’est autre que le dernier lieu où a vécu le plus grand poète de Colombie, José Asunción Silva. La triste histoire est qu’il s’y est suicidé à 31 ans en se tirant une balle en plein cœur. On peut aujourd’hui y découvrir son oeuvre ainsi que celle d’autres grands poètes colombiens.
A travers nos visites et nos déambulations dans les rues de Bogotá, nous avons pu nous apercevoir de la grande quantité de graffitis sur les murs de la ville. Le street art à Bogotá est un art à part entière et compte le public le plus important en chiffre puisque chaque passant peut voir ces œuvres et cela gratuitement.
Notre marathon culturel continue ! Nous voulions visiter le Musée Botero et nous nous sommes retrouvés dans un sanctuaire du musée ! 3 musées en un seul lieu et tout le monde peut y entrer gratuitement !
On commence avec la Casa de la Moneda qui présente l’histoire de la mise en circulation de la monnaie et de son ancêtre le troc. On y apprend, entre autre, que pour les indigènes, les métaux avaient le pouvoir de maintenir l’équilibre de l’univers, tandis que les conquistadors voyaient dans l’or un symbole de pouvoir économique.
Avant 1492, les indigènes utilisaient donc le troc tous les jours. La « richesse » était pour eux le pouvoir magique des éléments promettant vie et fertilité. L’or est, à l’époque, un élément apprécié pour le troc pour son caractère symbolique de récepteur de l’énergie fertilisante du Soleil.
La colonisation espagnole laisse donc de nombreuses traces dans la vie des indigènes. La monnaie entre, de gré ou de force, dans leur quotidien.
La presse ci-dessous, fut construite à Séville, en Espagne, et envoyée en Colombie au XVIIIe siècle afin de frapper la monnaie. Il ne faut pas moins de 5 ouvriers pour la faire fonctionner : 4 d’entre-eux faisaient tourner la barre supérieure, ce qui actionnait le mécanisme de frappe et la 5ème personne avait à sa charge de récupérer les pièces créées et les résidus.
A la suite de la Maison de la Monnaie, nous filons tout droit vers le Musée d’Art de la Banque de la République et ses salles d’expositions temporaires. Au menu en ce mois d’octobre 2015 : « Réalités abstraites », « Géographies : corps et territoire » et « Itinéraires de l’art en Colombie, 1950-1980 ». Illustrations de chaque exposition ci-dessous.
Enfin nous y sommes au Musée Botero, celui que nous voulions voir en premier ! Le musée c’est 123 œuvres de l’artiste moderne colombien, qu’il a lui-même donné en l’an 2000, ainsi que 85 tableaux de peintres internationaux de sa collection.
Les tableaux de Botero sont de ceux que l’on reconnaît au premier regard avec ces corps aux courbes généreuses.
Outre la peinture, Botero se livre aussi à la sculpture en ne représentant toujours que des humains ou des animaux de forte corpulence.
En plus des oeuvres de Botero, nous retrouvons, dans « son » musée, un grand nombre de tableaux et de sculptures d’artistes impressionnistes et modernes.
Le musée Botero est situé dans une très belle maison coloniale du quartier de la Candelaria à Bogotá, et ce patio, au centre de cette grande maison, nous prouve l’immense beauté des lieux.
En définitive, Bogotá est une capitale qui possède une incroyable richesse artistique et culturelle et en une semaine nous n’avons découvert qu’une infime partie de ce que propose la ville. J’espère que nous pourrons revenir la visiter pour continuer de la découvrir !